François Fabié
Sa vie, son oeuvre.


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La Valette


Madame Fabié, très attachée à sa terre provençale, achète une bastide à la Valette du Var, près de Toulon. Les hivers étant moins rigoureux en Provence que dans le Rouergue, la famille s'installe dans cette maison de campagne appelée "Les Troènes".
François Fabié, à la retraite en 1908, souhaite y jouir de moments paisibles pour composer des poèmes et écrire ses souvenirs. Le poème "Notre bastide" est dédié "à deux terriennes, Madeleine et Marguerite", sa femme et sa fille.

NOTRE BASTIDE, (Les Troènes)

Tu me reproches quelquefois
D'aimer trop les champs et les bois
Et de toujours chanter la Terre;
Mais ne l'aimes-tu pas un peu,
Toi qui, là-bas, sous ton ciel bleu,
Vas devenir propriétaire?

- Oh ! seulement d'un petit coin
Qu'on pourrait couvrir au besoin
Avec un grand mouchoir de poche.
- D'accord ! - Où rien ne poussera;
Et qui, sans doute, ne vaudra
Que par la mer dont il est proche...

- Tel qu'il est, tu l'aimes pourtant ;
Et ton coeur, en secret content
D'une acquisition pareille,
Rêve déjà d'y voir grandir,
Et tous les printemps reverdir,
Large figuier et blonde treille. (...)



HOMMAGES A FRANÇOIS FABIÉ
Dans l'Aveyron et dans le Var, François Fabié entouré d'amis peintres, artistes et poètes reçoit de nombreux hommages tant de son pays natal que de sa terre d'adoption. C'est ainsi qu'il est fêté en Août 1922 à Millau et en 1924 à Rodez. En Mars 1925 sont célébrées ses Noces d'Or avec l'Académie du Var. A la séance mensuelle qui suivit les manifestations données en son honneur, François Fabié écrit spécialement une poésie pour la circonstance :
SAVOIR VIEILLIR
François Fabié s'éteint dans sa maison des Troènes à La Valette, le 18 juillet 1928. Il repose auprès de sa fille au cimetière de Toulon où son épouse les rejoint onze ans plus tard, le 8 juin 1939.
Aujourd'hui des monuments commémorent sa mémoire à Rodez et à Toulon. Bien des rues et des écoles portent son nom. Le poète est toujours présent.
SAVOIR VIEILLIR, (Ronces et Lierres)
(...) Puis un soir, s'en aller sans trop causer d'alarmes,
Discrètement, mourir un peu comme on s'endort,
Pour que les tout-petits ne versent pas de larmes
Et qu'ils ne sachent que plus tard ce qu'est la mort :

- Voilà l'art merveilleux connu de nos grands-pères
Et qui les faisait bons, tendres et vénérés ;
Ils devenaient très vieux sans être trop austères,
Et partaient souriants, certains d'être pleurés.